Les troubles bipolaires, partie des troubles psychiatriques les plus sévères, car caractérisés par une symptomatologie souvent sévère sont associés à de multiples complications.

C’est une maladie chronique qui débute (contrairement à la plupart des maladies chroniques) chez l’adulte jeune.

On estime qu’elle touche entre 1 et 4 % de la population générale, et qu’elle est responsable d’une forte morbimortalité.

En effet, au-delà des conduites suicidaires, des comorbidités psychiatriques (notamment anxieuses) et addictologiques, les troubles bipolaires sont associés à un risque élevé de maladies cardiovasculaires ou encore à des cancers.

Une prise en charge optimale réduit drastiquement cette morbimortalité, y compris au niveau des comorbidités non-psychiatriques.

La prise en charge est délicate, car les troubles bipolaires sont variés et que les différentes phases de la maladie (épisodes dépressifs, épisodes d’élévation de l’humeur, caractéristiques psychotiques, symptômes résiduels, etc.) ne se traitent pas du tout de la même manière, avec même des traitements qui sont indiqués pour certains patients et/ou épisodes et contre indiqués pour d’autres, avec notamment la problématique majeure des virages de l’humeur.

Les problèmes d’observance, communs à toutes les maladies chroniques et en particulier aux troubles psychiatriques, touchent également les patients souffrant de trouble bipolaire.

Ces problèmes d’observance ont des déterminants tant psychiatriques que pharmacologiques (i.e. lié à la tolérance des traitements).

Il s’agit donc de personnaliser au maximum les prescriptions et de les accompagner d’une prise en charge (psychothérapie, éducation thérapeutique) optimale.

Les estimations des taux de résistance thérapeutique des patients souffrant de troubles bipolaires sont variables, entre 20 et 30 %. Ainsi, ces problématiques sont courantes en pratique clinique.